Sof’s Bar … pour tout savoir

Vous souhaitez réserver pour un passer un bon moment, mais aimeriez en savoir plus sur le Sof’s Bar.
On ne va pas se mentir, c’est une véritable expérience.

la vitrine du Sof's Bar

Le lieu: Le Sof’s Bar

Situé rue Saint Sauveur dans le 2ème arrondissement, une jolie petite rue aux immeubles du 17ème siècle, dans le très prisé quartier Montorgueuil de Paris. On passerait presque devant, sans voir cette discrète devanture. A travers les vitres, on peut distinguer entre les lourds rideaux un vieux bar de zinc, et derrière, bouteilles et verres où se reflète une lumière rouge.
Fin d’après-midi, début de soirée, c’est l’heure de l’happy-hour au Sof’s Bar. En poussant la porte, on est accueilli par une musique, présente sans être assourdissante, qui met tout de suite dans l’ambiance.
L’endroit est sympa et respire l’authenticité. Vieux bar au comptoir de zinc usé par des années de bons et loyaux services. Au sol, carreaux de ciment, cassés par endroits d’avoir trop reçu de fûts de bière. Sur les murs de pierres apparentes est projeté un graphique du cours du bitcoin, plus loin des casquettes aux noms de crypto-monnaies sont suspendues. D’un côté, les tables s’alignent le long des banquettes de moleskine rouge, de l’autre des tables disposées au gré des réservations et des envies du boss (et exclusivement du boss, mais on reviendra là-dessus). Dans le fond, derrière un très vieil escalier en colimaçon on aperçoit un petit salon avec un canapé. Début de service, pas encore trop de monde. Petites bougies sur les tables…
Le patron est au bar et, entre deux verres à servir, joue au 421 avec trois personnes. Le lieu est posé.

La soirée

Happy-hour, début soft

Le bar commence à se remplir, le patron Sofiane (oui c’est son prénom, d’où le Sof’s Bar) s’affaire à envoyer cocktails et pintes de bière.
Constatant qu’il va être dur de continuer à jouer pendant le service, ses partenaires de jeu s’éclipsent.
Le plus jeune, étudiant monté sur Paris pour des études, et qui habite dans l’immeuble, annonce qu’il va réviser chez lui.
Le deuxième, plombier de son état, et dans un état quelque peu éméché, malgré l’heure, entreprend de regagner ses pénates au bout de la rue.
Le dernier, baleine des cryptos qui vient d’être rejoint par un ami, part s’installer avec son verre à une table.

Début de soirée ça monte d’un cran au Sof’s Bar

Les gens arrivent par petits groupes, une réservation par ci, des touristes par là, un couple d’amoureux, des « plans tinder », quelques collègues en afterwork
Tout ce petit monde rempli vite l’espace et l’ambiance monte d’un cran.
Sof (oui, c’est comme Sofiane, mais en plus court) est de tout les côtés, il sert, il encaisse, il place…
Alors oui, justement revenons en aux tables et aux placements.
Il est plus que souhaitable, avant de déplacer une table ou une chaise, de lui demander l’autorisation. Sinon, vous risquez de vous attirer les foudres du tenancier. Et c’est pas beau à voir… (c’est qu’il a son petit caractère).
En tout cas moi je vous aurai prévenu.

Ça y est c’est parti

Il faut le voir enchaîner les cocktails, on dirait qu’il est en pleine création artistique à 200 Kmh.
C’est qu’il envoie le bougre.
Tour à tour, il râle, peste, et s’émerveille de revoir un client /ami qu’il n’avait pas vu depuis des années. C’est toujours l’occasion de boire un verre.
Les personnes s’enchainent, touristes, habitués, amoureux
Tout le monde boit bien, les verres sont excellents.
L’ambiance continue à monter, c’est l’heure où les discussions se croisent entre des tablées qui ne se connaissaient pas une heure plus tôt.
Les tournées de shooters alternent avec les cocktails.
Sof est en osmose avec son environnement.
Attention, c’est l’heure où tout peut partir en cacahouète.
Il est minuit, le temps est passé à toute vitesse, la musique est plus forte et quand ce n’est pas un morceau d’électro, certains (parfois Sofiane en tête de file) reprennent en choeur des passages de morceaux de hip-hop old school.
Le plan tinder, toujours dans sa bulle, roucoule dans un coin. L’équipe des aficionados des crypto-monnaies s’est étoffée, les touristes suédois ont été rejoints par des amis, et des habitués/copains du boss sont au bar.

Et ça finit comment?

Une heure du matin, c’est l’heure des shots qui s’enchainent. De toute façon Sofiane ne veut plus servir de cocktails. Il en a marre, il préférerait faire la fête avec tout le monde. Mais déjà certains doivent partir, Sof (qui a du retenir près de la moitié des prénoms de la soirée) a un petit mot pour chacun. Même pour les suédois à qui il peut sortir ses trois mots du grand nord: « hej » (salut), « hejdå » (au-revoir) et Isbjörn (ours polaire).
Oui, on est d’accord, ça limite un peu la conversation pour les diners mondains. Mais là, on n’est pas à un dîner mondain et c’est tout ce que l’on aime.
Mais, il arrive l’heure où c’est fini, le bar doit fermer. On doit partir mais sans envie. Un peu comme sur le pallier d’un copain chez qui l’on vient de passer une bonne soirée, où l’on a retrouvé plein de vieux amis et rencontrés pleins de nouveaux.
Sof n’a pas l’air non plus de vouloir quitter ses anciens ainsi que ses nouveaux amis: « viens par là que je te paie un shot, tu as payé des verres à tes copains toute la soirée non?… Alors tu l’as bien mérité… Et c’est quoi ton prénom? ».

Pour conclure sur le Sof’s Bar

Bon, en d’autres termes, c’est un traquenard. Ne venez pas au Sof’s Bar et laissez-nous notre ami. On préfère l’avoir pour discuter avec nous autour d’une bonne bière, plutôt que d’être monopolisé par votre cocktail. (aussi bon soit-il, je vous l’accorde)
Si malgré cela vous êtes tentés par l’aventure, pour réserver une soirée à Montorgueuil c’est par ici.

Ps:

En me relisant, je me dis que ce n’est certainement pas une description courante pour un bar.
Il aura toujours le choix de la publier ou non sur son site.
Mais si vous pouvez me lire, c’est qu’il m’aura certainement répondu: « m’en fous moi, c’est pour le site, je vais pas lire ça, c’est trop long »…

Lupin